Sur un marché européen morose, les constructeurs français résistent plutôt bien dans l’hexagone.
Entre la crise et la fin des aides de prime à la casse, les constructeurs français étaient plutôt pessimistes pour le marché hexagonal. Ils s’attendaient à une année 2011 catastrophique en prévoyant une baisse de 10% à 15% des ventes. En réalité, les français ont continué d’acheter en 2011 avec des ventes en progression de 0,2% sur l’ensemble de l’année.
L’effondrement des ventes tant redouté n’a pas eu lieu à la rentrée : les immatriculations baissent seulement de 1,4% en septembre. Renault fait une belle performance avec une hausse de 8,7% de ses immatriculations, toujours liée aux performances de ses modèles entrée de gamme commercialisées sous la marque Dacia.
Pour PSA-Citroën, c’est la chute. La marque avait pourtant bien résisté sur l’ensemble de l’année 2011. Elle accuse aujourd’hui une baisse de 18% sur le mois de Septembre. Pour autant, le bilan sur l’ensemble de l’année restent plus mitigés : les ventes de Peugeot baissent de 2,7% et celles de Citroën progressent de 1,7%.
Au final, il semblerait que les retards de livraison liés à la situation au Japon aient été comblés entre cet été et la rentrée, ce qui explique en partie le niveau des ventes plus élevé que prévu. Le niveau du crédit auto, alors qu’on s’attend à une remontée des taux d’intérêts de la BCE d’ici 2012, favorise aussi l’acte d’achat. Mais le plus gros facteur de résistance reste l’énorme succès des voitures discounts commercialisés par Dacia. Aujourd’hui, les ventes de la marque d’origine roumaine sauvent littéralement la firme de Billancourt…