Longtemps ignorée par le corps médical, l’hyperphagie est de plus en plus considérée comme une maladie au même titre que la boulimie et l’anorexie. Cette pathologie grave serait responsable du surpoids ou de l’obésité de 20 à 50 % des personnes qui consultent.
Comment soigner l’hyperphagie ?
Pour soigner cette maladie, il convient de s’intéresser à son apparition. Dans la majorité des cas, ce sont les régimes répétitifs qui sont mis en cause. En effet, impliquant la notion de contrôle sur les aliments et de privation, ils déclenchent une perte de contrôle paradoxale chez les individus qui souhaitent perdre du poids. Trop de frustration et d’envie d’un aliment particulier peuvent, lors de moments difficiles à vivre, de faiblesse, être à l’origine de crises boulimiques sans la volonté de compenser par le vomissement, l’hyperactivité, le jeûne ou la prise de laxatifs chez les hyperphages. Ces comportements deviennent significatifs quand ils se reproduisent plusieurs fois dans la semaine et donnent lieu à des absorptions rapides et qui échappent véritablement au contrôle de l’individu.
Comment réguler le comportement hyperphagique ?
Avec le lien établi avec les régimes restrictifs, la question reste de savoir comment maigrir? le traitement contre l’hyperphagie réside dans un rééquilibrage alimentaire reposant sur la réintroduction des aliments longtemps interdits pour que leur consommation ne soit plus synonyme de frustration et de culpabilité. L’autre aspect du traitement se porte sur la plan psychologique avec des exercices visant à la gestion des émotions qui conduisent aux comportements boulimiques. Et enfin, l’hyperphagie doit être envisagée sur le plan des sensations alimentaires pour être soignée car les individus qui en sont atteints ont perdu la faculté de détecter la faim puisque la consommation repose sur des pulsions incontrôlées. Ils sont également incapables de savoir à quel moment s’arrêter puisque les signaux de satiété sont inexistants pour les hyperphages.
Pourquoi soigner l’hyperphagie ?
La conséquence la plus visible de cette maladie est la prise importante de poids qui, dans les cas les plus graves, peut être dangereuse pour l’hyperphage qui peut développer du diabète et du cholestérol avec les conséquences cardiovasculaires que l’on connait. Les conséquences moins perceptibles de façon quantitative sont les sentiments de dégoût et de honte, la baisse de l’estime de soi et la volonté de se cacher qui se développent chez les hyperphages. Cette absence de contrôle sur la nourriture et sur eux-mêmes les poussent à un repli sur soi qui lui-même influe sur l’apparition de dépressions qui peuvent aggraver les symptômes.