L’argus est le journal de référence membre du grand groupe l’ »Argus ». En effet, le groupe l’ »Argus » existe depuis 1927 et fait autorité en matière de cotation automobile. C’est aux publications du journal L’argus que se réfère l’Etat pour ses reprises concessionnaires. C’est également grâce au journal L’argus que sont établis les cotes des véhicules d’occasion. Le journal ne saurait de ce fait supporter les contrefaçons d’aucune sorte.
Les dérives sur la toile : un vocabulaire galvaudé
Depuis plusieurs années, le grand public a cru le terme Argus entré dans le vocabulaire commun pour évoquer les prix des véhicules d’occasion. Un peu partout sur la toile, on s’est mis à parler d’argus, sans majuscules, pour désigner des cotes approximatives. On a également assisté à un florissement du terme pour désigner des cotes dans tous les domaines, bien au-delà de l’automobile.
Là-dessus, le groupe Muse Média a fait déborder la coupe , en créant un site internet nommé www.la-cote-argus.fr, en achetant ce nom de domaine ainsi que ses dérivés en .net et .com. L’Argus a immédiatement traîné Muse Média en justice pour laver cet affront, supprimer les termes frauduleux de la toile et bénéficier de dommages et intérêts suite aux préjudices subis par cette utilisation malveillante du nom du groupe.
Malheureusement, le procès s’est soldé par un refus de la part de la justice d’accorder l’exclusivité du nom « Argus » au groupe éponyme.
Retour de la propriété exclusive au groupe l’Argus
Dans un arrêt du 12 Mais 2015, la cour d’Appel de Paris reconnaît enfin au magazine L’argus la propriété exclusive du mot “argus” avec ou sans majuscule. Désormais, la SNEEP, la société d’édition du journal L’argus est la seule à détenir les droits écrits des termes Argus, cote Argus, L’argus, valeur Argus. Cela remet en cause un grand nombre de sites internet qui possèdent dans les pages de leur site l’un de ces termes. Qu’il s’agisse de faire concurrence à L’argus par une utilisation frauduleuse d’un vocabulaire consacré ou de donner un sens nouveau au terme pour désigner une liste de prix moyens pratiqué dans une discipline, cela est désormais devenu interdit. L’emploi de ce mot-clé “constitue un acte de concurrence déloyale et parasitaire” a déclaré le groupe lors d’un récent ommuniqué. Ce vocabulaire sur internet porte préjudice au groupe et la justice se propose de nettoyer la toile de ces emplois illégaux. Cependant, c’est une entreprise difficile voire impossible à réaliser.
Source de l’infographie : http://my-dataviz.tumblr.com/post/121750969090/donnees-http-www-largus-fr